Aujourd’hui, nous prenons la direction de l’un des sites les plus touristiques de Patagonie, j’ai nommé le Glacier Perito Moreno, situé dans le parc national Los Glaciares. Le parc s’étend sur la partie argentine du plus grand ensemble glaciaire après l’Antarctique qui couvre une superficie hallucinante de près de 17’000km² (soit les deux Savoie et l’Isère), le glacier Perito Moreno ne représentant « que » 250km².
rès avoir récupéré notre voiture de location et fait quelques courses pour nous sustenter, nous quittons El Calafate en longeant le magnifique lac Argentino. Après une ou deux pauses photos pour tenter de photographier un condor, nous sommes arrêtés à 30km du but… pour payer l’entrée dans le parc national. Allégés de 130ARS, nous reprenons la route. Au détour d’un virage, nous apercevons enfin le glacier qui plonge dans le bras Rico, la partie Sud du lac.
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La particularité de ce glacier est qu’il est aujourd’hui l’un des très rares glaciers à progresser au lieu de reculer. Il avance tant et si bien qu’environ tous les 4 ans, il coupe le lac en deux en rejoignant la péninsule Magellan. Cela provoque alors la montée des eaux du bras Rico qui peuvent ainsi s’élever jusqu’à 30 mètres. La pression de l’eau devient telle qu’elle parvient à créer une arche dans le glacier pour rééquilibrer les eaux. Puis l’arche s’écroule dans un fracas et gerbes d’eau indescriptibles. Nous avons manqué le phénomène de peu, sa dernière apparition était fin décembre 2013.
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Pour accéder au glacier il faut se garer sur un grand parking puis prendre une navette gratuite (pour une fois). L’administration du parc a aménagé tout un système de passerelles pour aller contempler le glacier. L’inconvénient est que l’on se sent prisonniers d’un circuit touristique mais ça a au moins l’avantage de ne pas dégrader le terrain. Nous allons passer environ trois heures sur place à contempler le glacier et à attendre les fameuses chutes de blocs. Pour le coup, nous serons servis, d’énormes morceaux vont se briser sous nos yeux.
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Nous avions initialement prévu de passer la nuit sur la péninsule, dans l’un des deux campings indiqués sur la carte. Las, ils ont été fermés et il est maintenant impossible de dormir sur la péninsule, sauf à vouloir louer une chambre dans le seul hôtel, qui a tout de l’attrape couillon. Point de photo du glacier au soleil couchant, et encore moins au soleil levant, compte-tenu des horaires de fermeture du belvédère. Un peu fâchés, nous décidons de prendre de l’avance sur notre planning et de tailler la route jusqu’à El Chalten. Il ne faut pas traîner car il se fait tard et qu’il est déconseillé de conduire de nuit dans ce pays car on ne sait jamais ce qu’on va trouver sur la route.
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La route jusqu’à El Chalten est un peu longue surtout compte tenu du faible confort de notre Chevrolet Classic. Arrivés sur place, il pleut et nous nous décidons pour le confort d’une chambre d’hôtes. Bien nous en prend car le loueur nous donne la météo pour les prochains jours et nous conseille de partir demain pour profiter du beau temps qui devrait arriver. Une prémonition qui se révélera exacte, mais ça c’est une autre histoire que je vous raconterai bientôt. Décidément pleins de bons conseils, il nous oriente aussi vers un restaurant au nom imprononçable où nous nous régalerons et où Annaïg pourra enfin savourer une bonne pièce de bœuf.
Petit bonus, une vidéo !