[Not a valid template]Aujourd’hui, malgré l’absence de réveil, nous sommes tout de même matinaux. Levés à 7h, nous engouffrons le petit déj et partons pour le Mirador Grey. La ballade est courte, une vingtaine de minutes depuis le campamento. Nous arrivons au bout d’une petite péninsule qui offre effectivement un superbe point de vue sur les deux langues du glacier qui se jettent dans le lac. Dans une petite crique en contrebas des glaçons issus du glacier ont été poussés par le vent. A propos de vent, nous ne restons pas très longtemps car il souffle déjà fort.
De retour au camp, nous plions bagage sans précipitation, nous avons le temps, seuls 10kms sont au programme pour aujourd’hui. Le départ est donné à 10h pour monter au campamento Paso. Le chemin monte progressivement jusqu’à un belvédère qui domine le glacier. Nous progressons plus rapidement que prévu, 1h à la place des 2h indiquées, mais nous commençons à nous méfier des panneaux sensés nous renseigner. Au Mirador, nous rencontrons deux jeunes Français avec qui nous passons un bon moment. Nous en profitons pour échanger sur nos parcours respectifs et nous apprenons que la vue sur le glacier est formidable quand on poursuit le chemin et que le « O » se fait sans trop d’encombres.
[Not a valid template]Après le Mirador, le chemin devient un peu plus technique, avec un pont de singe, et des traversées de lit de torrents à l’aide d’échelles qui inspirent moyennement confiance. C’est un euphémisme car l’une d’elles est raboutée en son milieu par une simple corde qui doit être là depuis des années. Elle tiendra notre passage et c’est bien tout ce qu’on lui demandait. Le lit d’un de ses torrents nous offre une vue magnifique sur les séracs du glacier dans l’échancrure créée par l’eau dans la roche.
L’arrivée au campamento Paso se fait par un chemin qui domine le glacier. Il y souffle un vent à décorner les bœufs. J’ai l’impression d’être revenu en Islande dans la vallée de la Pronga. Et je me réjouis d’avoir des bâtons pour m’équilibrer. A 14h, nous sommes sous l’abri qui fait office de cuisine et Annaïg entame la conversation avec un Chilien pendant que je fais le plein d’eau. Il parle parfaitement français, ce qui nous fait un peu honte avec nos trois mots d’espagnol. En résumé, il nous incite à poursuivre jusqu’à Los Perros dès aujourd’hui car il fait beau ou presque et que ça ne va peut-être pas durer, donc autant passer le col pendant qu’il fait un temps correct. L’autre raison est que le campamento Paso n’est pas terrible. Lui a mis 4h pour faire le trajet inverse mais le profil était un peu plus descendant.
Le temps d’engouffrer quelques barres énergétiques et il est 14h30. Nous décidons de partir sans tarder car après 15h les gardes du parc interdisent tout départ du campamento par mesure de sécurité. Le chemin commence par serpenter dans la forêt puis soudainement nous attaquons les 800m de dénivelé jusqu’au col. La plus grosse partie de la montée se fait sous les arbres ce qui est bien agréable car le vent souffle fort et qu’il pleut de temps en temps. Pour le coup, nous progressons à l’abri. La montée est vraiment sèche, mais nous tenons un bon rythme, et vu le chemin, nous préférons monter que descendre.
[Not a valid template]Après un peu plus d’une heure, nous débouchons hors de la forêt. Comme annoncé par les personnes que nous avons croisées, nous trouvons tout de suite la pluie (malgré le soleil), et nous enfilons pantalons et vestes étanches que nous ne quitterons plus jusqu’à l’arrivée ce soir. Heureusement, le vent souffle dans notre dos, ce qui nous porte littéralement vers le col. En 2h nous y sommes, ce qui compte tenu du poids des sacs constitue une belle surprise. Un dernier regard sur le glacier Grey dont nous ne verrons jamais le haut,et nous plongeons vers Los Perros. Les abords du col sont complètement désertiques, à part des cailloux, il n’y a que des cailloux… On a même parfois du mal à repérer les cairns qui indiquent le chemin, surtout à la descente.
[Not a valid template]Le mauvais temps nous a rattrapés et nous descendons sous des rafales de vent et une pluie continue. Une rafale va même jeter Annaïg à terre. La fatigue nous gagne de nouveau, mais surtout la faim, nous n’avons rien mangé depuis le campamento Paso et je mangerais un guanaco si j’en croisais un ! Annaïg ne veut plus s’arrêter car elle a peur de ne pas repartir, moi je ne rêve que de faire une pause. Nous quittons finalement les cailloux pour entrer de nouveau dans la forêt où nous devons franchir des troncs d’arbres couchés en travers du chemin et des passages boueux où de grosses branches on été posés pour éviter de s’enliser. C’était marrant jusque-là, mais bizarrement, avec la fatigue on trouve ça beaucoup moins drôle. Nous avons l’impression de marcher au ralenti, mais 4h après avoir quitté de campamento Paso, nous apercevons la première tente ! Nous sommes contents et fier d’avoir aussi bien avancé malgré la fringale nous guettait depuis un moment.
Nous nous installons et nous dépêchons d’aller nous restaurer. Au menu ce soir une soupe, un plat lyophilisé et un gâteau de semoule pris en dernière minute et qui nous sert de bonus pour une dure journée, c’est bien le cas ! Pas de douche ce soir, même si nous payons 4’000$CLP par personne, la seule disponible est froide, ou devrais-je dire glacée. Mais peu importe, la cuisine est fermée et vu l’affluence, il y fait presque bon avec nos doudounes. Couchés à 20h45, nous sommes bien contents d’avoir franchi le Paso John Gardner aujourd’hui car il ne reste plus aucune difficulté devant nous et comme le temps s’annonce plus qu’incertain, l’affronter demain aurait été autrement plus pénible.
[cryout-multi][cryout-column width= »1/6″]Temps
Distance
Montée
Descente[/cryout-column] [cryout-column width= »1/6″]9h10′
~23km
1820m
1350m [/cryout-column][cryout-column width= »1/6″].
.
4h20
3h10′ [/cryout-column][cryout-column width= »1/2″] [/cryout-column] [/cryout-multi]
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Encore et toujours des photos magnifiques ! Le plaisir de les voir sans la peine d’aller les prendre !!!….parce que vous en avez « bavé » avec le temps, la nature des chemins et des équipements locaux.
Ca n’a pas toujours été facile, mais hormis la fatigue, on n’en a pas bavé tant que ça. Au final, nous n’étions pas vraiment fatigués, juste heureux d’avoir terminés, et prêts à recommencer, mais ailleurs…